Tunisie : le lait et ses multiples problèmes
La vache tunisienne fournit 4000 à 4500 kilos de lait par an contre 7000 à 8000 pour l’européen et 11000 à 12000 pour l’américaine du Nord. Autre différence constatée au détriment de la Tunisie. Les centrales laitières tunisiennes effectuent les paiements au volume. Sous d’autres cieux, les paiements se font à la qualité. Pour être performant et rivaliser avec ces chiffres, il est indispensable d’acquérir de l’expérience, des équipements modernes, de faire appels à de nouvelles compétences, de nouveaux recrutements… L’effort d’une meilleure productivité est possible sous certaines conditions. Il convient d’agir sur les faiblesses dont le secteur souffre actuellement et qui ont pour nom la nutrition, la technicité, le contrôle et le coût. Il est indispensable de s’assurer de laqualité de la matière première
En Tunisie, il existe un déficit à ce niveau. Le process doit être fiable et efficace. Le savoir faire compte énormément pour produire plus et mieux. Il est utile de relever qu’en matière de technicité, la Tunisie accuse un retard de deux générations par rapport aux Etats-Unis. Pour pallier les carences de toutes sortes et gagner en productivités et en performance, il est urgent de venir en aide à ce produit vital qui connaît actuellement d’énormes difficultés en Europe et en France en particulier. Vu le coût de la production (600 millimes versés par les centrales laitières), le conditionnement (200 millimes pour le tetrabrik et 100 millimes pour la bouteille) et les frais de traitement, de transport et autres (plus de 200millimes)