Voilà maintenant il y a une semaine après le retour de nos footballeurs de Tamale. J’avoue que je n’ai pas regardé le match contre le Cameroun ou plutôt je n’ai pas voulu le regardé même si c’était dur pour moi d’y résister.
J’avoue aussi, que j’ai regardé seulement la première mi-temps contre l’Afrique du Sud. Aussi, j’ai eu le courage, moi qui ne l’avait jamais perdu, de finir tout le match contre le Sénégal. Je n’avais pas peur de la défaite, au contraire je m’y attendais et je crois que je n’étais pas le seul à y croire. J’avais peur que le miracle nous laisse à notre sort et nous tourne le dos.
Je suis allé regarder dans les forums, j’ai lu les journaux et je n’ai pas encore eu le courage de visionner le match et voir à quoi ressemblait un goal-killer de dernière minute.
J’avais la tête pleine de scénarios, d’images, de nostalgie pour 2004. C’était un 14 février de folie, de fierté, d’amour pour la Tunisie. Il y avait beaucoup de tunisiens dans les rues de Lyon. Il y avait des algériens, des marocains ; c’était l’effervescence et Lyon était de rouge vêtue. En arrivant au cours de la république je ne savais pas ce qu’il m’a pris ; j’ai enlevé mes baskets et j’ai fais le tour de la fontaine-piscine dans une eau glaciale, avec le drapeau tunisien qui flottait dans le ciel de Lyon. Et puis la foule me rejoint sous le regard admiratif de tous ceux qui nous applaudissaient. Je n’avais pas senti le froid, je voulais voler sur mon drapeau, tellement je me sentais léger !!
Et puis le temps passe et 2006 débarqua avec une douche bien froide et depuis les déceptions commencèrent pour nous rejoindre jusqu’à l’Allemagne. C'était un certain Tunisie-Espagne, un show de rêve qui a faillit nous faire tuer de bonheur. J’étais à Prague en cette période, il n’ya avais que moi le seul tunisien avec les supporters espagnols et leurs voisins au sport-café. J’étais sur un nuage, j’y croyais fortement ; battre l’Espagne « y rabbi !!! ». Et comme à chaque fois, même le rêve on n’y a pas droit ; j’ai préféré me retirer du sport-café sans voix. Je suis sorti errer dans les rues de Prague, mes amis tchèques n’y pouvaient rien pour moi…ils me suivaient derrière sans dire un mot.
Avec le temps on apprend, malgré nous, à absorber les chocs et à anéantir leurs effets. Je me suis dis qu’on a une bonne équipe, de bons joueurs jeune et qu’un nouveau staff leur permettra de respirer de l’air frais et d’oublier les mauvais souvenirs. Hélas…le jeu fut joué depuis l’Allemagne et un nouveau contrat pour le même coach fut signé au mépris de dix millions de tunisiens qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer leur ‘dignité’. Un vrai coup d'état honteu qui restera collé à jamais à un certain Ben hammouda.
Puis vint le Ghana 2008 précédée par un sentiment de révolte contre une méthodologie plus que débutante, irresponsable et arriérée d’un bureau fédéral pas à la hauteur de bien préparer une équipe pour mieux réussir sa mission.
Malgré que je suis loin de la Tunisie mais je n’ai jamais raté une émission qui parle du football et qui traite son mal. Tout le monde sait que l’équipe nationale n’a pas bien préparé pour cette CAN et pourtant on espérait au miracle. On ne voulait pas se montrer pissimistes et passifs, on ne voulait pas laisser tomber nos aigles. On voulait y croire. Malheureusement, la réalité des choses l’a remporté sur nos espoirs encore une fois.
Je voulais garder les images de 2004 précieusement et c’est pour cela que je n’ai pas oser regarder le dernier match Tunisie-Cameroun. Finalement, ma curiosité et mon amour à ma Tunisie chérie à trahit mon égoïsme de rester à l’écart des coups rudes que mes compatriotes ont tous pris. J’ai finit par regarder un long résumé de ce dit match. J’avais envie de pleurer, de crier, de me révolter. Je n’avais plus de larmes, je n’avais plus de force pour le faire. J’ai éteint mon ordinateur, je me suis allongé sur mon lit jusqu’au bon matin. Je n’ai rêvais de rien, je n’avais que la voix de Issam Shaouali, le commentateur du match, qui me traversait la tête et perçait mon silence.
Mes larmes m’avais trahit, alors j’ai décidé de les trahir à mon tour…
Un jour mes mots sauront me soulager
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