Que d'opportunités perdues, que de points perdus par la JSK, au cours des quatre derniers matches disputés (le premier face à l'OB étant l'exception)! Sept points glanés jusqu'ici, quel gâchis! La JSK avait la possibilité de faire mieux, de ratisser large, de faire presque le plein, notamment face à l'ASM, à domicile (victoire accessible) et face au CA, à Tunis (le nul aurait été équitable). Mais, elle n'en a eu cure et n'a pas saisi cette chance inouïe de démarrer en trombe et d'améliorer son capital- points. Les joueurs ne doivent s'en prendre qu'à eux- mêmes d'avoir lâché prise, aux ultimes minutes de jeu, face au CA, et d'avoir cru trop tôt à la victoire, face à l'ASM. Quand on ne croit pas en ses chances, quand on manque d'humilité ou d'audace, quand on joue avec le feu, on paie cash. Comment y remédier, comment rattraper le terrain perdu, comment regagner le temps perdu...? Les solutions ne manquent pas, Dieu merci. D'abord, il faut que les joueurs aghlabides prennent conscience du danger qui les guette au moindre relâchement et qu'ils s'évertuent, dorénavant, à arrêter l'hémorragie des points perdus, ici et là. Ensuite, ils doivent faire preuve d'émulation et d'abnégation quels que soient la valeur de l'adversaire, l'enjeu et le cadre du match. Enfin, ils doivent entretenir- sans relâche- leur flamme, leur ambition et leur envie de jouer beaucoup plus que leur forme physique et leur intelligence technico- tactique.
Le retard accusé par la JSK, c'est aussi la responsabilité du staff technique qui n'a pas réussi à aligner un onze- type compétitif, solidaire et complémentaire pour la totalité des matches et qui a longtemps tâtonné et tergiversé avant de trancher au sujet des options technico- tactiques et de la formation rentrante. Même le comité directeur n'est pas exempt de tous reproches, dans la mesure où il n'a pas cru bon de remplacer au mieux et au plus vite les nombreux partants de l'intersaison (peut- être aussi faute de ressources financières suffisantes).
Tout ce beau monde ne peut plus se permettre le moindre écart ou la moindre négligence. Le mercato hivernal est bien là pour les emplettes nécessaires en joueurs ciblés et à portée de l'escarcelle de la JSK. Les joueurs disponibles et ceux qui débarqueront auront près de deux mois de préparation pour rattraper leur handicap physique et peaufiner leurs automatismes collectifs. Entretemps, Okbi aura profité d'un potentiel humain important et d'un groupe plus homogène et mieux soudé pour pouvoir aspirer à un palier supérieur. Le rêve est permis.
Habib Mrabet