A l'aube de choque saison, la même question refait surface et suscite l'intérêt de toutes les parties pernantes dans l'entourage du club aghlabide. Il s'agit de savoir comment peut- on renflouer la caisse du club et assurer un bon démarrage de la saison. Un vrai casse-tête quand on réalise combien il est devenu difficile, dans ces jours de disette, de joindre les deux bouts et de garantir le minimum requis pour une gestion saine et équilibrée d'un club, en mal d'argent frais (à l'instar de la plupart des clubs de l'élite).
Alors, prenant son courage à deux mains, la JSK a multiplié les contacts et les négociations avec les éventuels sponsors, bailleurs de fonds et donateurs pour arracher quelques contrats alléchants ou quelques promesses de dons et de subventions. De même, elle est parvenue, lors de la transaction relative au transfert de Mohamed Ali Yacoubi à bénéficier, en sus, d'un contrat publicitaire mirifique de la part du président du CA (50.000 dinars par saison). Sans compter les 32.000 dinars qui reviennent de droit à la JSK suite au passage d'Amine Chermiti de Hertha Berlin à un club saoudien. Avec l'avance habituelle du principal mécène aghlabide, M. Aziz Miled, et probablement les recettes attendues en matière de contributions du promosport, de droits TV et de subventions des autorités locales et régionales, cela fera une somme rondelette mais, cela reste insuffisant pour pouvoir s'acquitter aisément des frais et dépenses à la charge du club.
Quelques solutions sont à envisager: d'abord, il faut tout faire pour regagner la confiance des supporters kairouanais et les amener à adhérer au club et à s'y abonner (comme ce fut le cas il y a deux saisons quand la JSK a retrouvé l'élite sous l'ère de Fateh Alouini et Mrad Mahjoub). Ensuite, il faut retrouver des arguments persuasifs et motivants pour amener de nouveaux donateurs et bailleurs de fonds à consentir quelques sacrifices en faveur du renouveau du club. Enfin, il faut relancer les deux sections de basket-ball et de hand-ball (déjà le président du club en a fait le serment) pour attirer le maximum de supporters et de sponsors et être en mesure de convoiter des titres, comme au bon vieux temps.
Pour l'instant, le bureau directeur fait tout ce qui est en son pouvoir pour honorer ses engagements, en payant les salaires des joueurs et ceux du personnel technique et administratif (c'est fait pour le mois d'août) et en réglant les factures de la préparation d'intersaison (stages et séjours bloqués, transport, restauration...). Demain sera un autre jour et il faut espérer un dénouement heureux et rapide d'une crise à peine voilée et qui pointe à l'horizon.
Habib Mrabet