Envolée mondiale des cours de céréales

Envolée mondiale des cours de céréales : Répercussions sur la Tunisie

Les importations céréalières tunisiennes ont presque triplé par rapport à 2006. Les dépenses de compensation dans le domaine des céréales devraient doubler par rapport à l'année précédente pour atteindre plus de 400 millions de dinars, soit les deux tiers du budget total de la Caisse Générale de Compensation.

Selon les derniers chiffres de l'Institut National des Statistiques, la Tunisie a importé jusqu'à septembre dernier, en matière seulement de blé dur et tendre, plus de 850.000 tonnes, soit le double des quantités importées au cours de la même période de 2006.

Le coût moyen de l'importation de blé dur, dont la consommation annuelle est de 8,5 millions de quintaux (80% produits localement et 20% importés) est passé à 800 dinars par tonne par rapport à près de 500 dinars en 2006, soit une augmentation de près de 50%. Quant au blé tendre, dont la consommation annuelle est de 10.5 millions de quintaux (15% produits localement et 85% importés), son coût est passé à 600 dinars la tonne par rapport à près de 400 dinars en 2006, soit une hausse de 50 %.

«Conséquence du volume important, les dépenses des importations céréalières devraient dépasser largement la facture de 2006 si les prix actuels à l'importation restent inchangés. En conséquence, les dépenses de la Caisse de Compensation des produits de base seront, à cet effet, doublées dès janvier 2008 en avoisinant pour la première fois le milliard de dinars, soit 5 % du budget annuel», a déclaré un responsable au ministère du Commerce.

La flambée historique des prix des céréales, qui ne cessent d'augmenter, risque d'alourdir davantage la facture payée par l'Etat en terme de compensation. En vue de comprimer les dépenses, les efforts se sont conjugués pour développer davantage la production nationale en accordant des avantages aux agriculteurs. Les derniers en date sont les mesures présidentielles destinées à rationaliser l'exploitation des potentialités existantes dans le domaine des grandes cultures, et encourager les recherches en matière de céréales. En effet, l'intérêt porte essentiellement sur la révision des prix des céréales au niveau de la production. Le blé dur passera de 32,800 à 40 dinars le quintal, le blé tendre de 28,700 à 35 dinars le quintal et l'orge de 20 à 30 dinars le quintal.

Il s'agit, par ailleurs, de la révision des critères d'octroi des prêts saisonniers pour les grandes cultures afin de les adapter à l'évolution du coût de la production, l'extension aux gouvernorats du Centre des crédits supervisés ordinaires financés par le budget de l'Etat, le recouvrement par les agriculteurs d'un point et demi sur le taux d'intérêt du prêt saisonnier des grandes cultures en cas de remboursement des dettes dans les délais fixés, et l'octroi d'une première irrigation gratuite aux producteurs de céréales des zones publiques irriguées.

Concernant le domaine de la recherche, les résultats des recherches menées dans le secteur des grandes cultures commencent déjà à sortir des laboratoires. L'INRAT a récemment mis à la disposition des agriculteurs tunisiens des variétés de céréales et de légumineuses résistantes à la sécheresse et aux maladies. Cette technique peut permettre une augmentation de 10 % de la production.

Il s'agit aussi des mesures en cours visant la libéralisation partielle ou totale des importations de blé avec une meilleure prise en compte de la qualité, la création d'une structure d'appui, véritable pôle de formation et de recherche, spécifique à la filière blé, regroupant les institutions concernées et dont le mandat comprendrait la création d'une école spécifique de formation aux métiers des industries céréalières et d'un laboratoire de recherche dédié aux céréales et produits dérivés.

Enfin, il s'agit de la création de onze nouveaux centres d'affaires qui seront inaugurés dans les prochains jours. Leur mission est de mieux sensibiliser les agriculteurs à étendre les superficies consacrées à la céréaliculture et augmenter leur rendement par hectare, et de fournir toutes les informations, la formation et l'encadrement nécessaire des agriculteurs tout au long la campagne. Ces nouveaux centres seront à l'écoute de toutes les réclamations et pallieront aux insuffisances des agriculteurs. Ils accompagneront également les nouveaux agriculteurs et aideront les jeunes voulant s'investir dans ce domaine.

Facteurs endogènes de l'augmentation des importations
La croissance des importations est due à la chute continue des rendements de céréales (plus de 7 millions de quintaux depuis 2004) bien que les superficies céréalières soient en extension. La chute a concerné notamment le blé tendre, destiné à la fabrication de la farine boulangère (production du pain), soit une baisse de près de 1 million de quintaux en moyenne par an. Ce faible rendement a entraîné une baisse immédiate de la production de farine boulangère, soit une réduction de près de 42.000 tonnes depuis 2006.

Les prévisions des rendements de cette campagne tablent sur une amélioration de près de 3 millions de quintaux par rapport à la précédente. Mais l'augmentation n'a concerné pratiquement que le maïs et le blé dur avec une quasi-stagnation de la production du blé tendre, dont le prix à la production est inférieur.

La situation peut être encore aggravée si le seuil des prix continue à croître devant une demande croissante d'approvisionnement et une pénurie des stocks céréaliers qui sont actuellement à leurs plus bas niveaux», a déclaré le responsable.

Selon le dernier rapport d'octobre de la FAO, la récolte céréalière de cette année satisferait tout juste les niveaux prévus d'utilisation durant l'année à venir, ce qui empêcherait la reconstitution des stocks.

Le prix du quintal importé est le double de celui produit en Tunisie
Etant donné que le coût actuel d'un seul quintal du blé importé est le double du quintal produit localement, les pouvoirs publics ont décidé d'encourager les agriculteurs à mieux investir dans la production du blé tendre notamment et du blé dur, et ce par l'amélioration historique des prix des céréales au niveau de la production, soit une hausse de près d'un tiers des anciens prix qui ne représentent aujourd'hui, même après leur majoration, que la moitié des prix d'achat des céréales importées des marchés internationaux à l'instar des Etats-Unis et du Canada.

Par ailleurs, la révision des prix vient après une période de stagnation des cours par quintal de céréales au niveau de la production. Ce qui n'a pas encouragé de nombreux agriculteurs à se lancer massivement dans une production risquée à faible rentabilité et liée aux conjonctures climatiques.

Samir, jeune agriculteur bejaoui, nous a indiqué qu'il n'est pas encouragé depuis quelques années à investir plus dans la production céréalière et à étendre les superficies emblavées de peur de la surcharge des dépenses concernant notamment les moyens d'irrigation artificielle en l'absence de pluie et la faiblesse des rendements à cause de la qualité des semences qui ne résistent pas à la sécheresse et aux maladies.

“Suite au manque de pluie, je me suis trouvé obligé de dépenser plus dans l'irrigation artificielle. Mes dépenses ont atteint à un certain moment les mêmes niveaux que mes revenus, qui sont fixés à l'avance étant donné que les prix de production sont restés longtemps inchangés », ajoute-t-il.

Quel que soit le taux d'augmentation, l'Etat aura économisé des sommes importantes au niveau des dépenses d'importation. A titre d'exemple, si nous tablons sur une augmentation d'un seul millier de tonnes, on peut réduire près de 500.000 dinars, soit l'équivalent de la marge de différence entre le prix international actuel et le prix de production locale du blé.

Le pari sur le renforcement de la production locale demeure, à cet effet, la meilleure solution pour réduire la facture gonflée de l'importation et alléger la surcharge des dépenses de compensation.

Source : Réalités

Tunisie : consommation de céréales

La Tunisie est par tête d’habitant le troisième consommateur mondial de dérivés de céréales, comme elle se place aussi seconde pour les pâtes, derrière l’Italie. Les céréales entrent à hauteur de 8 % dans les dépenses des ménages. Le niveau de compensation actuel pour le grand pain et la semoule représente 55 % des prix de vente de ces produits au public. Le Tunisien consomme près de 700 g de céréales par jour, soit plus de 222 kg par an.

A travers divers organismes, en particulier l’ODC et les médias, des messages de sensibilisation des consommateurs concernant la rationalisation de la consommation de céréales et l’option préférentielle pour d’autres produits et aliments seront éventuellement renforcés en vue de changer un peu la tradition alimentaire du Tunisien. Mais ce résultat ne serait garanti qu’en harmonie avec le développement du pouvoir d’achat. Le Tunisien de niveau moyen n’a parfois pas la possibilité de remplacer les céréales par des produits de substitution qui sont souvent plus coûteux.

Source: Réalités

Inauguration de la Banque Nationale des gènes

Tunis - TAP - La célébration de la fête nationale de l'arbre a été marquée par l'inauguration, hier matin, par le Président Zine El Abidine Ben Ali de la Banque Nationale des gènes dont il avait ordonné la création en vue de préserver le patrimoine génétique national et de le mettre au service de l'agriculture et du développement durable

Cet établissement qui dispose d'une capacité de conservation des échantillons de 500 mètres cubes dans des chambres réfrigérées pouvant abriter 200 mille échantillons de ressources génétiques sous forme de graines, de tissus ou de pollen. La banque dispose aussi de laboratoires de recherche et d'unités scientifiques spécialisées dans la collecte,
l'inventoriage, le conditionnement, la classification, la greffe des tissus et le contrôle de la qualité des ressources génétiques.

La banque comporte également des espaces de stockage des ressources génétiques, de contrôle sanitaire et de traitement des échantillons avant leur conservation. Elle dispose également de laboratoires et de bureaux pour les chercheurs. Le Président Ben Ali s'est informé du mode d'utilisation de ces différents espaces pour la recherche, le conditionnement des échantillons ou des plantes avant leur stockage, la documentation, la maintenance des équipements et les activités administratives.

Source : le temps du 12.11.2007

Voilà ce qu’on appelle une vision avant-gardiste d’un sujet au cœur de la souveraineté alimentaire. Préserver notre survie alimentaire, regagner l’autonomie semencière paysanne d’espèces en voie de disparition ou envoyées bien avant le changement dans les laboratoires de recherche américains avec un ticket de non-retour !

Paru au site de l'Observatoire National de l'AGRICULTURE
CEREALES : Le tunisien le plus grand consommateur de blé du monde

Inernational

Jeudi 01 Novembre 2007


Les populations du Maghreb Arabe sont de grands consommateurs de céréales. Les tunisiens à leur tête, sont les plus grand consommateurs de blé du monde. Des amateurs de pain par excellence. De ce fait, notre sécurité alimentaire est mise en jeu du moment qu’on n’arrive pas à assurer notre propre consommation et qu’on recoure toujours à l’importation.


Un tunisien consomme en moyenne 258 Kg de blé/an tandis qu’un européen n’en consomme que 130. Les algériens consomment 232 Kg et les marocains 211 Kg.

En Tunisie et au Maroc, presque 50% du blé est importé. En Tunisie, on ne produit que 1.450.000 tonnes métriques (avec 850.000 t/m de réserves de garantie), alors qu’on consomme plus de 2.600.000 t/m sans oublier les 779.000 t/m de réserve de garantie à recouvrir aussi.


Au Maghreb Arabe, le pays qui a le déficit le plus grand est l’Algérie, malgré sa superficie et les possibilités de culture massive de cette denrée. On découvre que les algériens ont un déficit de 5.500.000 t/m

A cet égard, en Tunisie, mais aussi en Algérie, au Maroc, en Lybie et en Mauritanie, des mesures sont prises afin de limiter l’impact de la hausse vertigineuse sur le marché international du prix des céréales, le blé dur en particulier, pour assurer l’approvisionnement des marchés.

Il a été donné l’ordre d’entamer des actions de sensibilisation et d’encouragement de la production céréalière. Les Instituts de recherche sont impliqués dans la mise au point de programmes nationaux misant sur des variétés locales plus résistantes aux maladies et plus productives dans le respect de la qualité des sols et du climat.

Paru à l'ONAGRI/
MAROC : La production des céréales recule de 80% en 2007

International

Vendredi 22 Fevrier 2008


La baisse de la production en 2007 a causé une hausse notable des prix. Comme on s'y attendait, les chiffres de la situation de la commercialisation des céréales et légumineuses de la récolte de l'année 2007 sont désastreux.

Selon l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL), la production des céréales, jusqu'au 31 décembre 2007, s'est considérablement écroulée. Elle a avoisiné 24,4 millions de quintaux pour la campagne 2006-2007, contre 91,6 millions de quintaux à la campagne précédente.

Selon l'ONICL, ceci n'est que le résultat prévisible des conditions climatiques défavorables dans la plupart des zones agricoles.

Pour ce qui est du volume des collectes, il a porté sur 115 000 quintaux constitués presque exclusivement de blé tendre. Ce chiffre ramène, de fait, le volume de l'ensemble de la collecte à un seuil approximatif de 4,6 millions de quintaux, majoritairement constitués de blé tendre.

Cette régression s'affiche sur le volume de la récolte avec un taux négatif de 80% comparativement à celui de l'année précédente, et en chute de 71% face à la moyenne quinquennale.

Par ailleurs, l'ONICL prend à titre comparatif les chiffres de l'année 2000, étant une année de sécheresse comparable, et met en avant une hausse de ce volume avec un taux de 24%.

Hausse des prix

De cause à effet, la baisse de la récolte s'est traduite par la hausse notable des prix de ces denrées à l'échelle nationale.

Selon les chiffres fournis par l'ONICL, les prix moyens des principales céréales appliqués dans les souks ruraux et halles de grains référentiels dévoilent une hausse conséquente si on les compare aux chiffres de la campagne précédente.

Le blé tendre, qui s'évaluait sur une marge de 222 à 280 dirhams le quintal lors de la récolte de 2006, a atteint pour 2007 l'intervalle de 345 à 395 dirhams le quintal.

Pour sa part, le blé dur s'est inscrit sur la même tendance, passant d'un intervalle de prix de 253 à 298 dirhams le quintal en 2006, à une fourchette de 405 à 437 dirhams le quintal pour la récolte de 2007.

RECHERCHE : Le génome du maïs mis à nu

Des chercheurs américains sont parvenus à séquencer la quasi totalité du génome du maïs, une avancée importante qui permettra de produire de meilleures variétés pour répondre aux besoins alimentaires et en biocarburant.

Le maïs devient la deuxième grande céréale alimentaire après le riz dont le génome est séquencé. Les scientifiques estiment qu'ils vont ainsi pouvoir trouver des moyens d'améliorer sa qualité, en le rendant plus nutritif, et sa culture en augmentant son rendement où sa résistance à la sécheresse et aux maladies.

Le séquençage du maïs a été une tâche particulièrement ardue en raison de la taille de son génome et de la complexité des combinaisons génétiques. Environ 80% des segments d'ADN sont répétés et le génome de maïs compte de 50.000 à 60.000 gènes, soit environ deux fois le nombre formant le génome humain.

Cette première ébauche de séquençage comprend environ 95% du génome du maïs de la variété de maïs B73, développée par les services de l'agriculture de l'État d'Iowa il y a plusieurs décennies. Ce projet de recherche de 29,5 millions de dollars, lancé en 2005, est financé par la Fondation nationale américaine des sciences (NSF) ainsi que par les ministères américains de l'Agriculture et de l'Énergie.

Les prix du blé américain et des graines de soja ont pulvérisé leur record hier sur le marché à terme de Chicago, en raison d'une réduction des exportations en Europe.

Le prix du boisseau de blé a dépassé pour la première fois de son histoire le seuil symbolique des 12 dollars, à 12,1450 dollars alors que les cours du soja leur ont emboîté le pas en montant jusqu'à 14,93 dollars, du jamais vu jusqu'à présent.

L'euphorie du marché a été nourrie, pour le blé, par une limitation des approvisionnements en Europe : le Kazakhstan a décidé de baisser ses exportations de céréales à compter du 1er mars. Cette annonce intervient après des décisions similaires de la Russie ou encore de la Chine, au moment où de nombreux pays consommateurs sont en quête de céréales pour parer à une éventuelle pénurie.

« Toutes ces restrictions (en Europe) attirent les acheteurs vers le marché américain qui n'a pas encore imposé de quotas », souligne Bill Nelson, analyste au cabinet A.G Edwards. Le dollar faible est aussi un facteur positif pour les USA.
De son côté, le soja, à partir duquel peut être produit du biodiesel, a tiré profit de l'envolée du prix du baril de pétrole. Baril qui a de nouveau dépassé le seuil des 101 dollars.

ALIMENTATION : L'ONU s'inquiète du développement des biocarburants

L'Agence de l'ONU chargée de la lutte contre la faim dans le monde a mis en garde l'UE contre le danger des biocarburants qui nourrissent la flambée des prix alimentaires, alors que les 27 en ont fait un axe important de leur politique énergétique.
« Le changement d'orientation (de nombreux exploitants) en faveur de la production des biocarburants a détourné des terres de la chaîne alimentaire », a souligné la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, lors d'une audition devant des députés européens à Bruxelles. Selon elle, à cause de ce phénomène, « les prix alimentaires atteignent un tel niveau que celui de l'huile de palme en Afrique est désormais au niveau des prix du carburant ». Elle a néanmoins reconnu que l'envolée des prix des matières premières agricoles et des denrées alimentaires ces derniers mois était aussi en partie due à la spéculation sur les marchés. Elle faisait référence au choix fait par de nombreux pays industrialisés de développer les biocarburants, fabriqués à partir de matières premières agricoles, pour répondre à la hausse ininterrompue des prix des hydrocarbures.
Nourrir moins faute de moyens
Toujours selon Josette Sheeran, « les prix élevés de l'alimentation ont durement entamé la capacité du PAM à répondre à la faim » dans le monde avec des coûts, pour lui, en hausse de 40% depuis juin 2007. Le PAM a déjà prévenu que, faute de fonds supplémentaires cette année, il sera contraint soit de nourrir moins de gens soit de réduire les portions distribuées.
Un subtil compromis pour l'UE
Dans le cadre de leur stratégie visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990, les pays de l'Union européenne veulent que les biocarburants représentent au moins 10% de la consommation totale d'essence et de gazole dans les transports européens.
Lundi, lors d'une réunion à Bruxelles, plusieurs ministres européens de l'Environnement ont exprimé leur inquiétude au sujet des biocarburants et de leurs conséquences environnementales et alimentaires, insistant sur la nécessité pour l'UE de prendre des précautions.
La Commission européenne, qui verse des dizaines de millions d'euros chaque année dans l'aide alimentaire aux pays pauvres, s'était déjà inquiétée en début de semaine de la flambée des prix agricoles, se disant prête à puiser dans ses réserves d'urgence pour ajuster son aide alimentaire mondiale aux besoins.

CEREALES : L'Argentine suspend de nouveau ses exportations de blé

Début mars, pour éviter une pénurie sur le marché intérieur, le gouvernement argentin a de nouveau suspendu ses exportations de blé jusqu'au 8 avril.
Après avoir été suspendues entre novembre 2007 et janvier 2008, les exportations argentines de blé avaient partiellement repris après l'établissement d'un quota maximal de 400.000 tonnes par mois à l'export.
Sixième exportateur mondial de céréales, l'Argentine est aussi l'un des principaux producteurs de blé au monde, avec quelques 15,4 millions de tonnes prévus pour la campagne 2007-2008. Le gouvernement argentin a fait de la lutte contre l'inflation une de ses priorités et cherche par ce gel des exportations à augmenter l'offre locale et empêcher qu'une trop grande partie de la production nationale parte à l'exportation, attirée par le haut niveau des prix internationaux. L'inflation a atteint officiellement moins de 10% en 2007 mais selon les économistes privés, la hausse des prix avoisine en réalité le double de ce chiffre.

rabi ikadrilna ilghir ya si amara. c'est la mondialisation qui gère tout.

EGYPTE : Suspension des exportations de Riz
L'Égypte a décidé de suspendre ses exportations de riz pour six mois, du premier avril à début octobre, pour subvenir aux besoins de sa population
Le gouvernement égyptien a pris cette décision pour subvenir aux besoins du marché local, le riz étant une denrée de base en Égypte et le principal substitut aux pâtes dont les prix ont flambé après la hausse sur le marché international.
La production égyptienne du riz est de l'ordre de 4,5 millions de tonnes par an dont 3,5 millions sont consacrées au marché local. L''Égypte exporte environ un million de tonnes de riz par an, notamment en Turquie, Liban, Syrie et Jordanie. Elle devait exporter entre 300.000 et 400.000 tonnes entre avril et octobre
Prix du pain : + 26,5 % en un an
Confronté à une vague de protestation sociale sans précédent, le gouvernement égyptien tente de contenir l'inflation dont le taux est repassé, en rythme annuel, à deux chiffres, atteignant 12,5% fin février. Selon les chiffres officiels, les prix des denrées alimentaires se sont envolés, comme celui du pain hors subvention, qui a bondi de 26,5% en un an. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a estimé récemment que les dépenses du ménage moyen égyptien avaient augmenté de près de 50% depuis le début 2008.
Le président égyptien Hosni Moubarak a dû intervenir le 17 mars, ordonnant que l'armée soit mise à contribution, en augmentant la production des boulangeries sous son contrôle, pour faire face à une pénurie du pain subventionné et éviter une aggravation de la crise.

CRISE ALIMENTAIRE : La Banque Mondiale contre les interdictions d'exportation
Le Président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, a demandé mardi aux Etats de ne pas recourir à des interdictions d'exportation pour faire face à la crise alimentaire mondiale, estimant que ces décisions ne font qu'aggraver la situation.
« Nous appelons les pays à ne pas recourir à des interdictions d'exportation. Ces contrôles encouragent l'accumulation, poussent les prix à la hausse et pénalisent les plus pauvres habitants de la planète », a déclaré M. Zoellick lors d'une réunion avec les dirigeants de 27 organisations internationales afin de dresser un plan de bataille pour faire face à la crise provoquée par la flambée des prix des produits alimentaires. Il a salué à cet égard la décision de l'Ukraine, la semaine dernière, de lever ses restrictions à l'exportation de céréales, ce qui a eu pour « effet immédiat de faire baisser les cours ». « D'autres pays peuvent faire la même chose », a-t-il dit.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré qu'il avait déjà demandé à tous les Etats du monde de lever immédiatement ces mesures. Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a jugé évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix :« à court terme, ce n'est pas une bonne solution économique ».
Création d'une cellule de crise
M. Ban a annoncé la création d'une cellule de crise rassemblant les chefs des agences onusiennes, du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, afin de répondre au défi de la crise alimentaire mondiale. Cette cellule sera placée sous l'autorité directe de M. Ban. La priorité immédiate est de « nourrir les affamés », a souligné M. Ban en demandant aux pays donateurs de répondre « en urgence et de manière complète » aux appels de fonds qui ont été lancés.
Le prochain rendez-vous a été pris à Rome entre le 3 et le 5 juin, lors de la conférence de haut-niveau sur la sécurité alimentaire, M. Ban appelant « les dirigeants du monde » à y participer.

Si la nourriture et le pétrole font alliance en hausse des prix, les petits pays auront certainement la vie dure. La mondialisation (qui rime avec libéralisation avec son économie de marché) est effectivement la cause: La loi du plus fort est toujours la meilleure, nous a dit La Fontaine. Espérons que ces forts ne forceront pas davantage la dose contre ces pays.

109.000 tonnes de blé pour le 15 juillet

L’Office des Céréales a acheté 109.000 tonnes de blé meunier. Selon une dépêche datée du 8 mai 2008 de Reuter, la Tunisie a payé entre 349 et 358 dollars la tonne, fret y compris. L’expédition du blé devrait être effectuée entre le 15 juillet et le 25 août.
En janvier et février 2008, la Tunisie avait déjà acheté 296.600 tonnes de blé. La consommation moyenne du Tunisien en blé est de 258 kg par an. A titre de comparaison, un Européen n’en consomme que 130 Kg. Presque la moitié. A méditer !

Source : http://www.webmanagercenter.com.tn/management/article.php?xtor=ES-1971&id=42330

2008-05-12

Tunis abritera une Conférence sur la complémentarité maghrébine dans le secteur des céréales


L'Union maghrébine des agriculteurs, organise du 14 au 16 mai à Tunis, une Conférence sur le thème "Complémentarité maghrébine dans le secteur des céréales: garantir la sécurité alimentaire".
Selon les organisateurs, cette rencontre ambitionne d'établir un diagnostic de l'état actuel, ainsi que les perspectives du secteur des céréales, à la lumière de la conjoncture mondiale marquée par une hausse sans précédent des prix.
Cette Conférence se fixe également pour objectif de contribuer à l'amélioration des performances du secteur des céréales et d'établir un partenariat efficient entre les différentes organisations maghrébines opérant dans ce domaine.
Plusieurs sujets figurent à l'ordre du jour de cette rencontre, notamment l'Eau et sa gestion rationnelle, le rôle de la femme dans le développement et les mécanismes à mettre en place pour promouvoir les échanges de produits agricoles entre les pays maghrébins.
Prendront notamment part à cette rencontre, le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), M. Habib Benyahya, ainsi qu'une pléiade d'experts internationaux et responsables d'Organisations et de structures agricoles dans les pays du Maghreb et des représentants de la FAO.

MAP

Peut-etre deux questions posées à cette structure maghrebine à cette rencontre : l'investissement et la recherche-developpement dans ce secteur vital , plus d'investissements et plus de recherche agricole orientés vers ce secteur des céréales.

Les prix chutent, les stocks gonflent
Les bonnes prévisions mondiales de récolte pour 2008 tirent les prix du blé à la baisse et les stocks de céréales français s'alourdissent à deux mois de la fin de la campagne.
Les prix du blé sur le marché mondial poursuivent leur baisse amorcée mi-mars. Après avoir atteint un record de l'ordre de 480 dollars/t (321 €), le blé américain a ainsi perdu 180 dollars, soit plus du tiers de sa valeur en seulement un mois et demi. Dans le même temps, le blé français a baissé de 120 dollars/t (78€).
La baisse des prix est liée aux excellentes prévisions de récolte pour 2008. Les derniers chiffres du CIC placent la récolte mondiale de blé à 645 Mt et celle de l'USDA à 656 Mt, contre 606 Mt en 2007. Cette dernière estimation repose toutefois sur un rendement record de 2,92t/ha alors que la moyenne des 5 dernières années est de 2,85 t/ha.
Quoi qu'il en soit, l'écart de prix entre les blés français et les blés américains se creusent donc, conduisant l'Onigc à revoir ses prévisions d'exportation à la baisse pour la fin de campagne. Le blé français se situe à un niveau de prix de 20$ à 40 $ la tonne supérieur à celui du Soft Red Winter. Le stock final de blé français est aujourd'hui évalué à 3,2 Mt, en hausse de 650.000 t par rapport aux prévisions du mois dernier.

chute les cours du blé et de l'orge

La campagne 2009/2010 entre dans sa phase finale et les perspectives de la prochaine campagne sont peu optimistes. Les prix poursuivent leur baisse pour le blé tendre et l'orge, d'où un recours à l'intervention. Les oléagineux et le maïs s'en sortent mieux.

En prix moyen de campagne 2009/2010, sous l'effet de stocks très abondants sur le marché français, le prix du blé rendu Rouen recule fortement et se porte, fin mars, à 120 €/t. Celui du blé départ Eure-et-Loir chute à 102 €/t. «Il faut remonter au mois de juin 2006 pour retrouver de tels niveaux de prix !» estime le service statistique du ministère (Agreste) dans sa lettre de conjoncture. Le prix moyen de campagne 2009/2010 en blé atteint 114 €/t , soit une chute de 22 % par rapport à 2008/2009.

Fin mars, les cours européens du blé sont nettement inférieurs aux cours américains. Le cours moyen du blé soft red winter origine Golfe du Mexique s'élève à 144 €/t contre 125 €/t pour le blé meunier russe origine mer Noire et 110 €/t pour le blé rendu Rouen.

Concernant le blé dur, le repli des prix s'est stabilisé : seulement -1% entre février et mars contre - 9% depuis le début de l'année 2010. Fin mars, le prix du blé dur départ Sud-Ouest s'établit à 134 €/t.

Le prix de l'orge reste inférieur au prix d'intervention

Pour l'orge, les stocks français de report élevés de la fin de la campagne 2009/2010 continuent également de faire baisser les prix qui deviennent inférieurs au prix d'intervention. En mars, le prix moyen de l'orge rendu Rouen se situe sous la barre de 90 €t. Un prix inférieur de près de 24% à celui de 2008/2009.

D'après le bilan prévisionnel de FranceAgriMer, le stock de report total d'orge dépassera 3,5 Mt en fin de campagne 2009/2010. Le stock du marché libre pourrait s'élever à 2 Mt et les quantités à l'intervention atteindraient près de 1,5 Mt. Pour l'heure, les quantités offertes à l'intervention en France atteignent un million de tonnes.


http://www.pleincha mp.com/

Amara a écrit:

chute les cours du blé et de l'orge

La campagne 2009/2010 entre dans sa phase finale et les perspectives de la prochaine campagne sont peu optimistes. Les prix poursuivent leur baisse pour le blé tendre et l'orge,

Cette baisse est elle pour le bien du consommateur?