Chassez le naturel, il revient au galop. Alors que l'on croyait que la JSK allait enchaîner une seconde victoire consécutive et se remettre définitivement sur les rails, après sa petite victoire face à l'ESBK (1-0), la JSK a démenti tous les pronostics et a montré un visage décevant et méconnaissable se contentant -au passage- d'un nul blanc, face à EGSG. Comment peut- on expliquer ce regrettable faux pas (encore un et de surcroît à domicile)? Tout simplement la JSK n'avait ni la motivation, ni l'étoffe ni les moyens de remporter la décision. Et pour cause! La formation alignée par Okbi avait, en apparence, fière allure mais elle avait du mal à tenir en jambes et à peser de quelque nature que ce soit sur le déroulement et l'issue du match. La totalité des joueurs étaient mal dans leur peau et mal à l'aise dans leur moindre mouvement. Certains erraient comme des âmes en peine, d'autres avaient du mal à tenir le rythme des débats, d'autres encore étaient à court d'arguments et d'imagination. Que d'erreurs commises au niveau du placement et de la répartition sur le terrain! Que de lacunes au niveau de la synchronisation des trois compartiments de jeu et des automatismes collectifs! Aucun sens de l'organisation, aucune manœuvre offensive sérieuse, aucune rigueur défensive... Bizarre pour des joueurs censés profiter de l'aubaine pour se relancer et prendre goût à la compétition... Au lieu de cela, ils avaient les jambes lourdes, la tête ailleurs, les idées floues pour espérer une issue tout autre et tourner à leur avantage une situation bien compromise.
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire (peut- être) mais il est de notre devoir d'attirer l'attention du staff technique sur l'urgence qu'il y a à colmater les brèches, à peaufiner les automatismes collectifs, à booster les attaquants, à privilégier le pressing haut, les accélérations et le jeu en mouvement... bref à revoir sérieusement les options technico- tactiques et la formation- type. Le visage "d’après trêve" de la JSK dépendra de la clairvoyance de Okbi et de son aptitude à tirer les enseignements qu'il faut des derniers revers. Sans trop verser dans un pessimisme excessif ou dans un optimisme béat, disons que beaucoup reste à faire pour l'équipe aghlabide avant qu'elle ne retrouve ses repères et ses sensations. Mais l'espoir est toujours permis. Vivement la trêve.
Habib Mrabet
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