Deux défaites de suite essuyées en déplacement face au CA et au CAB, consécutives au nul concédé à domicile face à l'ASM, ont suffi pour envenimer l'ambiance dans l'entourage du club aghlabide et provoquer des réactions excessivement démesurées de la part d'une frange de supporters kairouanais. Ces derniers se sont dressés contre certains joueurs (à l'instar de Souissi, Habibi et Trabelsi) accusés de n'avoir pas fait preuve d'émulation et de don de soi, lors des dernières sorties. Ils ont même provoqué le départ de Trabelsi (refoulé en espoirs pour un geste indécent) et le retrait de Souissi (provisoirement mis à l'écart pour avoir violenté un supporter). Non contents d'avoir semé la zizanie au sein de l'équipe aghlabide, certains supporters un peu trop têtus ont fait circuler une rumeur faisant état du départ imminent de Okbi pour insuffisances de résultats.
A vrai dire, beaucoup plus que les résultats en dents de scie obtenus jusque- là par la JSK, c'est la manière de jouer de la plupart des joueurs alignés qui laisse à désirer: jeu brouillon et approximatif, maladresses, tâtonnement, absence de repères et d'automatismes collectifs, compartiments de jeu mal soudés, mauvaise tenue défensive, animation offensive inexistante... Bref, à l'exception du match inaugural riche en buts et en sensations fortes et qui a vu l'éclosion de la plupart des joueurs alignés, les trois matches suivants ont été d'une affligeante médiocrité.
Nul doute que ces revers à répétition découragent même les bonnes volontés, mais il vaut mieux passer outre et penser à l'avenir. A commencer par le match de dimanche, face à l'USBK, qu'il faut négocier avec le maximum de sérieux et d'application. Okbi a pris toutes les dispositions pour garantir le maximum de chances de réussite: un stage bloqué de trois jours à Sousse, loin de la pression du public, des entraînements soutenus, un effectif retrouvé (récupération de Hlali et Dahnous) et un supplément de motivation (prime revalorisée). L'essentiel étant d'obtenir gain de cause, face à l'USBK et de pouvoir rebondir, tout le reste ne sera qu'un incident de parcours vite oublié.
Habib Mrabet
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