Il n'y a pas longtemps déjà, on croyait dur comme fer que Kairouan était dotée d'une infra-structure sportive appréciable et susceptible de répondre favorablement au besoin impérieux des jeunes kairouanais de s'épanouir, de s'extérioriser et de s'adonner à fond à leurs sports de prédilection. Il est vrai qu'avec une piscine municipale, une salle couverte omnisports, un nouveau stade doté d'une aire de jeu principale et de deux annexes réservés aux entraînements, d'un ancien stade doté de deux terrains gazonnés (dont un artificiel) consacrés aux compétitions des jeunes catégories, d'un centre médico-sportif, d'un centre régional d'athlétisme et de quelques espaces réservés au tennis et aux entraînements des jeunes handballeurs et basketteurs, tout semblait aller au mieux. Mais, à la réflexion et en regardant de près l'ensemble de cette infra-structure, on ne peut s'empêcher de faire un constat alarmant de la situation qui prévaut. En effet, nul n'ignore que l'infra-structure sportive nécessite en permanence des travaux de maintenance, d'entretien et de réfection pour résister à l'usure du temps et rester opérationnelle. Or, ces opérations se font au ralenti et de façon discontinue, faute de crédits importants alloués par les services municipaux ou par le ministère de tutelle, de moyens logistiques efficaces et surtout de sérieux en matière de suivi et de contrôle. Résultat: des annexes inaptes aux entraînements des foot-balleurs de l'élite, un terrain gazonné défectueux et impropre à la compétition officielle, un centre médico-sportif dépourvu d'équipement adéquat et de personnel compétent, un centre régional d'athlétisme sur-utilisé et j'en passe...
Et si les jeunes sportifs (tous sports confondus) se débrouillent tant bien que mal et composent avec les moyens du bord pour s'en sortir (pourront- ils faire autrement?), les séniors de la JSK se plient en quatre pour trouver un terrain gazonné où s'entraîner convenablement et disputer éventuellement des matches de préparation et éviter de rallier Sousse pour des stages pénibles et coûteux.
Peut- on espérer une fin imminente de ce calvaire? Oui, si les services compétents redoublent d'efforts et accordent une attention particulière aux infra- structures sportives qui exigent des interventions urgentes et efficientes. A bon entendeur, salut!
Habib Mrabet