Bravo pour le reportage vidéo qui va droit dans la nouvelle lignée des styles journalistiques. Les gens oublient souvent qu’on est passé il y a une dizaine d’années du journalisme mêlé à la pub et au rédactionnel au journalisme médiatique. Mais je trouve que le problème qui a été légèrement effleuré est beaucoup plus profond que cela. En un mot le tapis kairouan est déjà passé de vie à trépas par notre faute à tous.
C’était non seulement une tradition séculaire, mais un savoir faire, un patrimoine culturel, un style et un mode de vie kairouanais. Au dernier festival du tapis qui ne porte que le nom j’ai vu de mes propres yeux des artisans crier leur «ras-le-bol» au nez d’un responsable arrogant de l’office national de l’artisanat.
Vous avez certainement remarqué sur la vidéo et même au souk qu’il n’y a plus de véritables et authentiques tapis «alloucha» kairouanais utilisant une rangée de couleurs naturelles de texture 20x20, 30x30 ou 40x40 reconnus par le fameux losange mais plutôt des tapis berbères appelés «mergoum» qui finira à son tour de disparaître dans l’indifférence générale.
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