Le changement surprise du directeur de la télévision publique Tunisie 7 a suscité moult interrogations dans les milieux médiatiques tunisiens.
Par son timing, d’abord, mais aussi pour les raisons qui ont motivé ce brusque départ. L’occasion également de s’interroger sur l’avenir de cette télévision publique face à la concurrence actuelle et celle à venir.
Le mois de Ramadan est celui de la consommation … télévisuelle, par excellence. Chaque année, la chaîne de télévision publique concocte ce qu’elle a de mieux pour le mois saint. Seulement voilà, ce qu’elle concocte de mieux ne plait pas, nécessairement, à un audimat de plus en plus exigeant et de plus en plus zappeur.
Il y a quelques années, la télé nationale jouait seule sur le terrain et imposait aux Tunisiens sa propre vision de la télé.
Aujourd’hui, la donne a changé. Le téléspectateur n’est plus le récepteur passif d’hier. Il refuse de consommer sans broncher tout ce qu’on lui donne. Il compare entre les chaînes satellitaires arabes et tunisiennes.
S’il ne sait pas ce qu’il veut, il sait au moins ce qu’il ne veut pas.
Hannibal TV et Nessma TV figurent dans le paysage médiatique et offrent un produit différent. Une ménagère ne regarde pas les mêmes programmes qu’un homme d’affaires, un jeune féru de sport ou un retraité attiré par l’info politique ou l’info religieuse. La façon de traiter cette info est, elle-même, matière à comparaison entre ce que fait notre chaîne publique et ce que font les chaînes étrangères. La nôtre évoque incontestablement les années 1960-1970 où prime la langue de bois des applaudisseurs de service. Il n’y a pas pire qu’une télé qui refuse de se moderniser.
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