IV- LE TOURISME
Kairouan, ville de passage, ne constitue pas une destination touristique mais une composante minime de produits orientés vers d’autres destinations et ce malgré le fait qu’elle se caractérise par un patrimoine d’une richesse exceptionnelle, des ressources abondantes et attractives en matière de culture (Kairouan) et de nature (jebel touati, jebel oueslat, jebel zaghdoud, jebel serj, les grottes de oueslatia, ksar lemsa etc…)
Elle souffre paradoxalement
-d’un produit commercialisé qui ne correspond que très partiellement à cette richesse
-une fréquentation dérisoire (300.000 visiteurs/an représentant en moyenne 10% des visiteurs du pays générant une recette globale d’environ 1,5 millions de dinars profitant à l’AMVPPC sous tutelle du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine)
-des retombées économiques en deçà des attentes.
-une capacité hôtelière insuffisante en quantité et en qualité et très peu occupée à l’année (17,8%) représentant 0,2% des nuitées du pays !
-des investissements en stagnation car peu rentables
Dans le domaine de l’hôtellerie touristique, Kairouan n’a jamais réussi à réaliser une percée décisive. Parmi les rares hôtels d’une certaine taille, l’un végète dans des problèmes syndicaux inextricables (le Continental) et l’autre a été reconverti en un hôpital (les Aghlabites). Un seul hôtel d’une centaine de lits (Amina). Son site malsain risque de le vouer à l’échec
Le secteur de l’artisanat et des petits métiers souffre également de problèmes chroniques notamment inhérents à la fabrication de tapis qui disparaît peu à peu du patrimoine kairouanais. Résultat de nombreux commerçants ont fermé boutique (Fourati, Ben Rejeb, Saadallah, El Garoui etc). D’autres petits marchands de bibelots installés dans les souks peinent à couvrir leurs frais malgré le harcèlement des touristes.
Med Rebai Partie VI suivra