VI- CONCLUSION
Ainsi, l’avenir du gouvernorat de Kairouan réside dans l’agriculture, le tourisme (culturel, archéologique, de chasse, de santé, aroma-thérapique un nouveau produit touristique qui a aujourd'hui le vent en poupe identifié récemment et susceptible d'intéresser les touristes Japonais en particulier et asiatiques en général quand on sait que Kairouan renferme le plus grand nombre d'exploitations où sont cultivées les PAM (plantes aromatiques et médicinales) particulièrement sur les hauteurs de Oueslatia c'est ce qu'on appelle aussi les huiles essentielles) en friches qui reste à développer et les services occupés par 49% de la population active du pays.
Kairouan ville du passé y gagne beaucoup en s’impliquant dans l’économie du savoir par de nouvelles mesures incitatives et d’investissements encourageant l’Offshoring ( ensemble d’activités d’Outsourcing- délocalisation comprenant les centres d’appel, la création et le développement de sites internet et de logiciels ainsi que les fonctions de back-office (services administratifs et comptables etc..)
Le phénomène est inéluctable. L’Offshoring (externalisation) que nous plaçons en tête des cinq secteurs susceptibles de devenir les locomotives de l’économie régionale de demain permet des économies allant de 20 jusqu’à 70% et plus sur les frais de fonctionnement des donneurs d’ordre.
Kairouan avec une plateforme appropriée du genre cyberparc en cours de construction pour évoluer plus tard vers des parcs plus spacieux construits aux meilleurs standings internationaux pouvant abriter des bureaux de commerces et de services. Cela ne saurait être réalisable sans mesures d’accompagnement et de formation. Nos instituts supérieurs ISET qui ne forment pas d’ingénieurs devraient le faire sans tarder avec des cursus spéciaux pour accélérer la reconversion
Il est important de signaler que la région recèle d’énormes richesses minières inexploitées pour la plupart
D'abord l'argile extra de type réfractaire riche en kaolin devant servir à la fabrication de biscuits de faïences, de tuiles en argiles, de briqueterie industrielle etc qui se trouve en quantités appréciables sur le site d'EL Houareb.
Ensuite du sable siliceux à l'état nature disponible en larges quantités dans la région de Oueslatia. Sa grande aptitude à la purification lui permet de servir à la fabrication de bouteilles en verre.
Troisième substance la pierre marbrière de Jebel Oueslat. Site riche aussi en calcaire blanc crayeux (industriel) pouvant être utilisé dans les secteurs de négoce, peinture, fabrication de carrelage et industrie du plastique. Ce site pourrait également abriter des cimenteries pour la fabrication du ciment et de la chaux.
Après avoir observé et localisé ces richesses minières méconnues de tous qui ne se voient pas à travers l'économie de la ville et qui sait plus tard énergétiques, Il est opportun de les mettre en valeur et de les d'exploiter au plus vite en respectant l'environnement
Avec la construction prochaine d’une autoroute, le rétablissement du chemin de fer le gouvernorat de Kairouan pourrait devenir dans un avenir très proche un pole de transport stratégique assurant un flux important d’hommes et de marchandises nord-sud et est-ouest puisqu’il est situé au beau milieu du pays.
Dans l’avenir, il suffit donc de créer le cadre adéquat permettant de valoriser ces atouts et ne pas se résigner à des situations de fait. A Kairouan, tout le monde attend l’arrivée de quelque chose de providentiel.
Les Kairouanais à travers les ONG aidés par les responsables régionaux ont un rôle primordial à jouer. Faute de quoi, le gouvernorat de Kairouan restera constamment une importante réserve d’exode rural, un foisonnement de quartiers anarchiques et un grand vivier de délinquants.
Il faudrait penser sans tarder à un diagnostic complet de Kairouan pour la mettre à niveau avec d’autres régions du pays et s’orienter en aval vers un plan directeur de développement avec la planification d’actions précises et estimation des coûts.
Seule une société de développement régional serait capable de réaliser ce travail à l’instar de ce qui s’est passé à El kantaoui, Hergla, et tout récemment le Kef, Kasserine et Sfax.
Les motifs d’espoir existent particulièrement après le lancement du programme «Kairouan, capitale de la culture islamique pour l'année 2009».
De belles réalisations en perspective si chacun y met du sien et contribue à l’effort de développement de la tunisie de demain.
Med Rebai