D'après eux

Citation :

Kairouan ! Ah! Kairouan. Belle ville et ville sainte en plus (t'y va 7 fois, ça remplace la balade à la Mecque) mais où on t'abordes en italien, on te parles en italien et même quand tu annonces que t'es français, les mecs te disent que t'as une tête d'italien. J'ai fini par me fâcher, refusant de répondre aux "signor" et autre "bongiorno". On essaye de t'arnaquer aussi, un peu, même des fois plus qu'un peu et là encore, faut râler et menacer.

Mais après 18h, quand les cars de touristes ont déserté la ville et qu'elle prend des teintes magiques au soleil couchant, alors là, c'est le bonheur et tu peux te réconcilier avec les habitants de la vieille ville, les artisans et même Allah.

Et puis il y eut la journée d'hier. J'ai quitté Kairouan au petit matin. Très vite le vent fut présent, le revêtement routier mauvais, et la chaleur bien entendu fut de la partie… 44° à l'ombre, la flotte brûlante même au fond du sac (j'ai bu plus de 8 litres) Ce p. de vent qui forcit et ne s'arrête jamais et de surcroît il n'y a rien d'autre à voir, qu'une ligne droite et des oliviers, des milliers d'oliviers, des millions d'oliviers, une mer d'oliviers, mais, ça, ça fait pas d'ombre sur la route… où les kilomètres ne défilent… qu'à 12 Km à l'heure… Heureusement, le bivouac du soir me réconcilia avec les cieux étoilés… étoiles filantes et douce brise bienfaisante… du bonheur après l 'enfer.

Source: http://monde-a-velo.chez-alice.fr/paris_assouan/sfax_30_aout.htm

« Tel était le passé ; le présent, est quant à lui décevant. Au milieu de cette plaine ardente et farouche vivent assez misérablement…de pauvres artisans dont l’honnêteté est douteuse et qui n’ont pas de moyen de s’entretenir honnêtement »

« Cairouan , en laquelle ne se trouve ni fontaine ni puits d’eau vive, hors quelques citernes. Mais au dehors il s’y trouve certaines conserves antiques, dans laquelle l’eau de la pluie se vient à égoutter, toutefois, au mois de juin, on n’en y saura trouver une seule goutte, parce que les habitants la font boire à leurs bêtes »

Hassan Al-Wazzan dit Léon l’Africain né à Grenade en 1488.

Source : Kairouan, l’autre mémoire de Mokhtar Boukhris aux éditions Sahar mars 2008