L’hôtel «marhala» d’une capacité de 20 chambres construit les années 70 au souk «el blaghjia» qui menace aujourd’hui ruines d’après une expertise récente vient d’être repris par la municipalité de Kairouan aux domaines de l’état pour un dinar symbolique sur intervention de M. Le Gouverneur Yassine Barbouche. C’est un acte courageux à saluer absolument parce qu’au départ le ministère des domaines de l’état et des affaires foncières demandaient pour sa cession 140.000 D.
L’hôtel complètement délabré et abandonné comprend au rez-de-chaussée une réception qui s’est totalement affaissée, une cuisine et un café qui a servi dans le temps comme bar. A l’étage supérieur et juste au dessus du souk les chambres donnant sur le souk «el haddadine»
La situation foncière de ce bâtiment est déjà caractérisée par des complications inextricables. En effet, 20 boutiques sont situées dans l’enceinte du bâtiment et 30 à l’extérieur appartenant pour la plupart à des particuliers. Certains ont même délibérément empiété sur le mur de l’hôtel pour gagner quelques mètres de plus. Les déloger sans dédommagement concomitant ce n’est pas évident. Un ouvrage public construit sur des propriétés privées du jamais vu ! C’est un cas typique intimement lié aux nombreux paradoxes de Kairouan.
Deux dossiers ont été envoyés par la municipalité à deux grands investisseurs hôteliers tunisiens en l’occurrence Tunisie Voyages de M. Adel Bousarsar et au groupe « el mouradi » de M. Neji Mehiri pour rénovation et exploitation commerciale du local.
La bonne solution serait de préparer un avant projet sommaire (APS) accompagné d’un cahier de charges élaborés par un bureau d’études spécialisé assez clair et explicite pour que tous les intervenants savent à quoi s’en tenir et ne pas réitérer l’erreur monumentale de la cession pour quelques raisons obscures ou maladroites du Casino municipal dont la reconstruction ne voit pas le jour depuis 10 ans !