Fléau
Gosses, mégot à la bouche
Autour des lycées, des vendeurs de cigarettes au détail réalisent un bon chiffre... en toute impunité
Tunis - Le Temps: Dans le cadre d'une enquête menée par le Projet Arabe pour la Santé de la Famille (PAPFAM) à la Ligue arabe, a révélé que c'est en Tunisie qu'il y a le taux le plus élevé des fumeurs, surtout concernant les jeunes âgés de 15 à 24 ans.
En effet, ce taux étant de 16% est presque égal à celui des mêmes fumeurs en Syrie.
Tandis qu'il est nettement supérieur par rapport aux jeunes d'Algérie (13,9%) de Palestine (13,6%) de Liban (12,9%) du Yemen (12,2%) du Maroc (6,5%) de Djibouti (6,1) ou du Soudan (4,5%).
Il apparaît de plus en plus certain que l'état de santé des jeunes tunisiens est menacé davantage.
Bien plus le taux de mortalité dû au tabac est de plus en plus croissant. Les maladies générées par ce fléau, dont notamment les maladies cardio-vasculaires sont plus fréquentes ces dernières années chez les jeunes tunisiens.
Il y va de même pour toutes les maladies broncho-pulmonaires et surtout les cancers des poumons, dont la cause première est le tabac.
Toujours selon la même étude menée par cet organisme de la Ligue arabe, dont le siège social est au Caire, 13% des garçons et 4% des jeunes filles fument la chicha. Une grande partie parmi ces jeunes sont encore des élèves adolescents dont la tranche d'âge est entre 12 et 15 ans.
•Une stratégie du ministère de la Santé publique pour combattre le fléau du tabagisme
Trois thèmes élaborée par le ministère de la Santé publique à cet effet.
•La culture sanitaire des jeunes: afin de les sensibiliser et de les informer sur les dangers du tabagisme.
Ces jeunes doivent en prendre conscience dès l'âge de 13 ans, où ils commencent déjà à découvrir les plaisirs maléfiques de la cigarette, et où il est encore aisé de les en dissuader.
•Consolidation juridique: par la création d'un comité de l'élaboration de règles de procédure tendant à une meilleure application pour de la législation pour la prévention des dangers du tabagisme.
•Encouragement aux cures de désintoxation, pour lesquelles des services ont été institués dans plusieurs hôpitaux publics à cet effet.
Surtout que l'expérience a démontré que plusieurs parmi les fumeurs qui se sont soumis aux traitements dans ces hôpitaux ont réussi à cesser totalement de fumer.
Le fléau est d'autant plus néfaste qu'il affecte en outre le budget familial, le taux de dépenses consacrées aux cigarettes étant de 3% selon une récente étude de l'Institut national de la santé, alors que le taux de dépenses consacrées à l'enseignement est de 2,9% et que celui relatif aux dépenses pour la propreté est de 1,4%, alors que celui réservé aux dépenses à la culture n'est que de 0,2%. Ahurissant n'est-ce pas?
Par ailleurs, le taux de mortalité lié au tabagisme en Tunisie est de plus en plus croissant, notamment par rapport aux personnes âgées entre 35 et 69 ans.
En effet d'après une récente étude 6000 hommes et 1000 femmes meurent chaque année à cause de maladies surtout cardio-vasculaires, dues évidemment au tabagisme.
Source-le temps du 15.11.2007