Une victoire est toujours bonne à prendre, notamment quand elle est obtenue aux dépens d'un concurrent direct. Ce fut le cas de la victoire laborieuse, arrachée face à l'ESBK, pourtant lanterne rouge, sur le score étriqué de 1 à 0. Vu le contexte de la rencontre et le passage à vide de la JSK (trois matches successifs sans victoire) personne n'a le droit de faire la fine bouche. Les trois points précieux glanés de haute lutte par l'équipe aghlabide qui a énormément besoin de décoller et d'améliorer son capital- points et sa position au classement général du championnat ne peuvent que réconforter dirigeants, staff technique et supporters .
Force est de reconnaître que la victoire fut plus difficile que prévu par la faute des joueurs kairouanais eux- mêmes. En effet, certains, à l'image de Jaber, ont abusé des dribbles et du jeu individuel stérile. D'autres, à l'instar de Troudi (auteur du l'unique but de la partie) et de Baldwin ont raté des occasions nettes d'aggraver le score et de tuer le match bien avant le coup de sifflet final de l'arbitre. D'autres encore, à l'exemple de Hamzaoui et Yousfi, ont manqué de mordant et de punch, au niveau de l'animation offensive et du jeu en mouvement. Des satisfactions sont à signaler, tout de même, au niveau du compartiment défensif plus solide et plus vigilant et de l'entrejeu mieux soudé et mieux équilibré. Avec une mention spéciale pour Mounbain l'homme à tout faire en défense (couverture, marquage, sécurité et relance), Dahnous, un latéral vif et coriace (remontées offensives rapides et repli défensif sûr) et Chotberi, un pivot à tempérament offensif, adroit au niveau de l'anticipation et du travail de sape mais aussi au moment de la construction du jeu.
Okbi semble avoir pleinement profité de l'effectif disponible (en attendant les renforts du Mercato) pour bâtir son onze type et améliorer les automatismes collectifs et la cohésion des trois compartiments de jeu. Avec davantage de compétition, d'émulation, d'esprit d'équipe et de réussite offensive, les protégés de Okbi seront capables de réaliser un meilleur parcours, de se forger un cachet propre et de se frayer un chemin parmi les ténors du peloton de tête. Sait- on jamais?
Habib Mrabet