Chassez le naturel, il revient au galop. Alors qu'on croyait certaines pratiques de notre incontournable président de la JSK Dr Fateh Alouini à jamais rèvolues, voilà qu'il nous surprend par un comportement quelque peu irréfléchi et irascible. C'était à l'occasion d'une conférence de presse du président du club aghlabide à laquelle ont été conviés les correspondants régionaux. A l'heure prévue, ces derniers étaient présents au local du club pour recueillir à chaud les informations et éclairer le public des supporters et des lecteurs conformément aux missions qui leur sont dévolues. Mais, à leur grande surprise, ils ont été ignorés par les dirigeants aghlabides (président du club compris) présents sur les lieux et soucieux de prendre du bon temps à jaser et à prendre une collation plutôt qu'à rallier les correspondants de presse.
Alors, écoeurés par ce manque de tact de la part des dirigeants kairouanais et par leur mèpris affiché à l'égard des chevaliers de la plume de la règion, ces derniers ont préféré se retirer dans la dignité plutôt que de moisir dans une salle d'attente, trois quarts d'heure durant. Il va sans dire que personne au local n'avait cherché à les faire patienter ou à s'excuser pour le désagrément causé. Et quand certains d'entre eux ont rapporté ces faits désobligeants (pour ne pas dire plus), ils ont été interpellés et accusés de tous les torts par le président du club.
Touchés dans leur amour-propre (une fois encore), certains correspondants ont fait le serment de ne plus assister aux rèunions et points de presse organisés et dirigés par le président du club. Et là, ils ont tort car l'information n'attend pas et le métier de journaliste n'accorde pas de place aux états d'âme et aux humeurs personnelles.
Bref, sans entrer dans une polémique stérile et qui ne mène nulle part, les deux parties prenantes doivent enterrer de sitôt la hâche de guerre et accomplir les devoirs pour lequels elles ont été sollicitées. Dr Fateh Alouini doit faire preuve de plus d'humilité, de sollicitude et de bienveillance à l'ègard des journalistes sportifs de tous bords et cesser de tenir des propos tendancieux ou blessants. Il a d'autres priorités et d'autres tâches ardues pour lesquelles il doit batailler afin de mener à bien sa mission d'homme fédérateur et sa vocation de meneur d'hommes. Quant aux correspondants, ils doivent tempérer leur penchant pour la riposte hâtive et privilégier la voie du dialogue, de la tolérance et de la clémence. L'intérêt du club aghlabide doit rester au-dessus de toute considération. N'est- ce pas?
Habib Mrabet