Je ne vais pas m’étaler sur vingt pages pour scruter les efforts déployés en vue de consolider l’apport du secteur du tourisme dans l’économie du pays.
Tout le monde est d’accord pour dire qu’après avoir fait de l’immobilier et construit du marbre (hôtels 4 et 5 étoiles pieds dans l’eau) pour un tourisme de masse peu rémunérateur, il est temps de faire une halte et de diversifier, concurrence oblige, un tourisme actuellement dépendant de la composante balnéaire
Nul ne doute que la Tunisie qui au départ n’enregistrait que 52.000 entrées touristiques dépasse largement en ce moment les 5 millions de visiteurs. Les nuitées touristiques ont aussi suivi la même progression vertigineuse pour atteindre les 11 millions de nuitées.
De même la capacité hôtelière a connu une ascension fulgurante avec la disponibilité de 214.000 lits dont la moitié est constituée d'hôtels de catégories 4 et 5 étoiles !!! contre seulement 4000 lits en 1962.
Les recettes engrangées atteignent plus que 2000 millions de dinars. . Cette performance a permis au tourisme de devenir la seconde source de revenus en devises pour l'économie tunisienne, derrière l'industrie textile mais loin devant le pétrole et l'agriculture.
Mais le tourisme dans notre ville (classée patrimoine mondial par l’unesco) pâtit encore d’insuffisances. Les pionniers du tourisme tunisien sans citer leurs noms et qui sont généralement originaires de Kairouan doivent se mobiliser pour promouvoir leur ville natale qui regorge de nouveaux produits à haute valeur ajoutée tel que le tourisme culturel, de chasse, écolo, aroma-thérapique, archéologique etc..
De nombreuses occasions de débat et de dialogue nous ont été offertes à travers d’ennuyeux colloques et séminaires sans fin qui n’aboutissent à rien dont le dernier en date celui du mois de mai 2005.
On a longtemps galéré, discuté et re-discuté dans tous les « think tank » ( centres de réflexion) les coins et recoins de la ville (cafés, fournaqs, boutiques, séminaires et colloques) sur les handicaps qui empêchent le tourisme culturel à se frayer un chemin dans les dédales du secteur. Et pourtant le constat est simple. A tout il y’a un commencement. :
Investisseurs kairouanais, je vous mets la puce à l’oreille : commencez d’abord par constituer une société d’études et de développement à l’instar de celles d’el Kantaoui dans le temps, de Hergla, de Kasserine et tout récemment celle du Kef (voir la Presse du 21.09.2006), "wake up" tant qu’il est temps. Il n’y a pas une minute à perdre !
Cette société aura pour mission d’élaborer des études techniques et économiques préalables à toute création de projets touristiques et à apporter son concours dans l’encadrement des investisseurs.
A bon entendeur salut