III-L’AGRICULTURE
L’agriculture qui offre d’appréciables potentialités y est souvent mal exploitée. Alors qu’il n’est habité que par 5,5% de la population du pays, le gouvernorat de Kairouan renferme 10,3% des terres labourables du pays, 13% des superficies irrigables.
Ce potentiel irrigable quasi unique en son genre dans le pays (seul le gouvernorat de Nabeul dépasse celui de Kairouan en superficie irrigable) n’est pas pleinement exploité.
Dans le gouvernorat de Kairouan, cette sous exploitation du potentiel agricole ne se limite pas aux périmètres irrigués. La céréaliculture, autre activité agricole importante dans le gouvernorat, reste purement extensive. L’usage des engrais, des herbicides et des semences sélectionnées y est nul ou négligeable. Le sol ne récupère sa fertilité que lorsqu’il est voué à la jachère pendant de longues années. Dans ce cas, les rendements restent en moyenne faibles et la production fortement irrégulière. C’est que à une ou deux bonnes récoltes succède une longue période (3 à 4 ans) des récoltes nulles ou médiocres. D’où la faiblesse et la forte irrégularité des revenus des céréaliculteurs.
En matière d’arboriculture, le gouvernorat de Kairouan, comme toute la steppe, a connu depuis l‘indépendance, une grande extension des plantations, en particulier celles de l’olivier et de l’amandier. Mais plusieurs de ces plantations sont actuellement à l’abandon ou mal entretenues. Des larges superficies surtout d’oliviers sont livrées aux herbes adventives (chiendent…) c’est que tiraillés entre leur nouveau statut d’arboriculteurs plusieurs exploitants de la région ne semblent avoir réussi ni l’une ni l’autre de ces deux vocations.
Cependant, un constat est sur c’est que la majorité de la population est dépendante de l’agriculture tant du point de vue matériel que psychologique.
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